La colère est mauvaise conseillère, elle fausse votre lucidité.
Votre message ne sera pas compris : la colère déstabilise l’interlocuteur, il n’est donc pas dans les meilleures conditions pour écouter. Or, ce que vous, vous voulez, c’est faire passer votre message et qu’il vous entende, non ?
Cette émotion violente est cependant « moteur » et une excellente source d’énergie pour faire avancer les choses, faire se concrétiser un projet. Elle est le starter indispensable à l’atteinte d’un objectif, à condition de ne pas durer. Elle doit rester l’expression émotionnelle naturelle qui sert de démarreur.
Rester zen :
Qu’il s’agisse d’un collègue qui tente de vous faire porter le poids de son travail, d’un supérieur, qui stressé, vous transmet ses angoisses pour l’avenir ou d’un proche qui tente de vous imposer son point de vue, quel que soit le motif responsable de ces débordements, si vous y répondez par la même technique, il y a fort à parier, que même si sur le moment ça semble efficace, vous soulageant immédiatement d’un trop-plein d’émotions, nul doute que ce manque de gestion de votre affect, vous nuira ultérieurement.
La première attitude est de laisser la colère de l’autre s’exprimer ; si elle ne trouve pas de trampoline en retour, elle se calmera d’elle-même. La colère d’une personne qui crie seule, finit par tomber, faute d’être attisée. Ne réagissez donc pas dans l’instant. Laissez le feu s’éteindre. Il sera ensuite possible de répondre de façon claire et concise, en étayant, si besoin est, par une argumentation organisée, avec éventuellement, un support écrit pour ne rien oublier. Revenir sur la problématique avec les solutions possibles, ne pas perdre de vue que l’objectif est commun, est la base d’une communication réussie.
Vous fonctionnez à l’émotionnel ? Comme la majorité d’entre nous…
Ne refoulez pas les émotions qui vous viennent, laissez-les s’exprimer, même si vous devez prendre le large quelques instants parce que vous vous sentez bouleversé. Tentez simplement d’accepter que celui qui vocifère ne fait qu’exprimer son mal-être personnel : vous n’êtes peut être pas la cible mais simplement celui qui permet d’évacuer le stress de votre interlocuteur.
Prenez du recul, sortez de la pièce et allez respirer avant de revenir calmé pour aborder le sujet de façon calme et sans surenchère de violence.
Souvent, celui qui insiste pour se faire entendre est confronté à un manque d’estime de lui. Inutile d’en ajouter en amplifiant une communication défaillante.
Exprimez votre désarroi, votre ressenti
Il n’est pas question de tout entendre, de tout laisser faire sans réagir. Plus vite vous exprimerez concrètement, plus vite vous éviterez l’inefficacité de ces échanges contre-productifs, en restant focalisé sur l’objectif commun, plus vite vous serez entendu, deviendrez crédible, respecté et reconnu.
Alors, vous commencez quand ?
Ghislaine PIERQUET© Autonom’ Conseil
mardi 24 mai 2011
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