Entre, coeur, corps et raison, pourquoi est-il si difficile de se sentir BIEN ?
Parce qu’entre la pensée et l’action, il y a les peurs, de rater, de ne pas assurer, de n’être pas à la hauteur. L’éducation en partie responsable bien sûr, l’environnement aussi, qui nous renvoie à notre impuissance.
– “Souvent, j’ai entendu toute mon enfance “attention! Le diable est en toi ! Fais pas çi, fais pas ça…” et ça continue aussi dans la vie adulte d’ailleurs…
– “La vie m’a montré qu’à chaque fois que je me suis laissé allé à mon corps, à mes plaisirs, j’ai perdu le contrôle en me laissant dominer par mes sens. Or, perdre la maîtrise (qui me rassure), mon Ego n’aime guère” . Quand je suis dans le “plaisir”, le “ça fait du bien”, je ne suis plus maître de rien, ça repose mon mental mais ne me rassure pas vraiment dès que ce dernier reprend le dessus.
– “A me poser de sempiternelles questions dont je ne trouve jamais la réponse absolue, je finis par être toujours en “désir”, avoir toujours “envie” ET avoir peur de faire, d’oser, d’y aller”. Soit, je fais et je vis avec les effets secondaires que ça implique : souffrance, remises en question permanentes puisque le futur m’est inconnu, soit, je ne fais rien, je reste sur mes acquis, avec mes connaissances passées et suis non créateur et non vivant (Réf. : Erich Fromm), c’est à dire que je meurs à petit feu, je déprime et selon le degré, je vivote en ingérant psychotropes ou autres, ou au contraire, j’adopte des attitudes extrêmes (addictions quelles qu’elles soient, alcool, drogue, sexe…).
Selon Paul D. Maclean, neurochirurgien et fondateur du modèle dans les années 1970, notre cerveau est constitué de trois strates, la strate neo-corticale, la strate limbique et la strate archaïque. Malgré une inter-action permanente entre les trois, c’est toujours l’archaïque qui tranche en privilégiant “au mieux” (aucune morale pour lui, juste l’instinct de survie). Bref, au carrefour du choix, les décisions sont toujours difficiles à prendre, l’impression de léser toujours l’un au détriment de l’autre…. Alors privilégier le mental ou l’émotionnel ? La confusion cesse au moment où on lâche le mental et où on apprend à écouter son corps.
On peut par le développement personnel (“connais-toi toi-même”) parvenir à maintenir un certain équilibre, ce qui nécessite de gérer ses émotions. Il s’agit là, d’un véritable engagement face à nous-même, car c’est un apprentissage qui demande du temps, de la rigueur et de l’Amour de Soi. On peut y parvenir en étant très attentif à son ressenti : c’est le corps qui donne la température de notre degré de satisfaction entre bien ou mal être. Ce degré est très personnel, évidemment, puisque chacun de nous est unique. C’est également réagir à l’influence de l’extérieur en conscience de ce que nous en ressentons. C’est ETRE, à l’instant présent, ce qui permet de ne pas ressentir de frustration parce qu’on vit ce moment au présent, dans le présent, c’est ETRE entre le passé et le futur sans focaliser sur le passé ou l’avenir, c’est écouter parler le corps à la place du mental et n’utiliser le cerveau pensant que pour le mettre au service du ressenti, en fonction des émotions perçues et en privilégiant celles qui font du bien, c’est choisir la voie du milieu, diraient certains, qui permet de maintenir l’équilibre…. Toujours une question d’équilibre, de juste milieu… L’univers n’est fait que de ça, d’équilibre et on le sait bien, un équilibre, c’est fragile parce que ça peut toujours basculer d’un côté ou de l’autre. Nous ne sommes que des funambules et avons une responsabilité d’Etres Humains, celle de faire nos choix en respectant au mieux ce merveilleux cadeau que nous avons reçu : LA VIE.
Ghislaine PIERQUET
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